Quel sera le meilleur millésime à boire ?

Voici l’une des questions les plus courantes parmi les amateurs de vin. En fait, chaque vin doit être goûté au bon moment. En particulier, il existe des types qui donnent le meilleur d’eux-mêmes tout de suite, comme le Prosecco. Par contre, notre Barolo ou notre Brunello ont besoin de beaucoup de temps pour être appréciés.

Mais c’est aussi la beauté du vin. Il n’y aura jamais deux millésimes égaux dans la production de vin. Ni en Italie ni dans aucune autre région viticole du monde. En effet, chaque année, ces saisons sont soumises aux phénomènes atmosphériques et conditionnent tout le cycle de production. Ce sont eux qui « font » le vin qui sera ensuite mis en bouteille, avec le travail effectué par les producteurs. Et la magie qui règne chaque fois que nous débouchons une bouteille, c’est précisément cela, découvrir le millésime qui était entre nos mains lorsqu’il a été récolté à partir des spécifications de cou-leurs, d’arômes et de goûts. Si ce n’est pas excitant, que peut-il être d’autre ?
Mais alors comment pouvons-nous nous orienter ? Le Vintage Chart of Wine Enthusiast, qui prend en compte 25 millésimes (de 1993 à 2017) des plus importantes régions viticoles du monde, constitue un excellent outil pratique. En particulier, nous avons choisi de nous concentrer exclusivement sur l’Italie. Voici donc les meilleurs millésimes des vins italiens les plus célèbres à boire en 2019. Les millésimes indiqués sont les meilleurs alors que ceux avec un astérisque (*) doivent être considérés comme exceptionnels.

VOICI UN PETIT RÉSUMÉ DES 10 DERNIÈRES ANNÉES DE L’ASSOCIATION D’OENOLOGIE ITALIENNE :

Millésime 2009
La qualité a le plus récompensé le centrenord de l’Italie, où elle a été excellente dans de nombreuses régions. Dans le Centre-Sud, la tendance climatique et météorique bizarre, caractérisée d’abord par des températures élevées, puis par des pluies d’une durée inhabituelle, a maintenu l’hétérogénéité initialement envisagée, déterminant une qualité semblable à celle d’une tache de léopard. Soave et Recioto della Valpolicella Classico Doc sont également excellents dans ce millésime.

Millésime 2010
L’hétérogénéité qualitative de fin août s’est confirmée à l’issue de la campagne avec une Italie vinicole mixte où dans la même région le bien rencontrait l’excellent et l’excellent rencontrait le médiocre. Globalement, la qualité de la production de 2010 était bonne sans atteindre un haut niveau. Avec quelque exception telle que le Castello della Sala avec son Muffato della Sala, Umbria IGT.

Millésime 2011
Cela aurait pu être une année abondante. Malheureusement, les deux dernières semaines d’août et le mois de septembre ont laissé leur marque en raison de la chaleur. Globalement, l’année 2011 a été intéressante pour les vins blancs, moins pour les vins rouges.

Millésime 2012
L’année horrible. Dans l’ensemble, la qualité du vin de 2012 était médiocre et il ne faut surtout pas s’en souvenir. Cependant, on peut trouver quand même des succès de domaines siciliens tels que Tasca d’Almerita, Duca di Salaparuta, Donnafugata et Arianna Occhipinti, qui nous ont enthousiasmés cette année-là.

Millésime 2013
Un climat changeant et un été moins aride que les années précédentes. Les différences de température entre le jour et la nuit ont été équilibrées, tandis que les températures peu élevées, avec peu de périodes arides, ont favorisé une maturation distribuée et progressive, excellente pour les vins italiens. Les raisins Aglianico, Cabernet et Nerello sont excellents, récoltés en novembre.

Millésime 2014
Pluie en été et froid au printemps avec les saisons folles. Les fortes pluies du mois d’août ont particulièrement affecté les régions du nord, tandis que celles du sud ont subi un printemps plus dur que prévu, après le doux hiver qui avait prévu la floraison du vignoble. Dans un cas et dans un autre, la production était complètement bouleversée.

Millésime 2015
Grâce à un été extraordinaire, le millésime 2015 a été exceptionnel tant sur le plan qualitatif que quantitatif. C’est la Toscane qui a grillé une croissance des exportations euphoriques de 25,8%. Il ne reste plus qu’à attendre et déboucher les premières bouteilles, évidemment pas seulement du Chianti.

Millésime 2016
Le temps était plus tempéré que les années précédentes, pas de chaleur torride qui accélère la maturation des raisins avec une période de récolte revenue au « standard » (entre fin septembre et la première quinzaine d’octobre pour conclure au cours de la première décennie novembre pour les récoltes tardives). Globalement la qualité comme « excellente avec plusieurs excellents points », en particulier dans l’ensemble du centre nord et des îles. Barbaresco et Barolo avec de grands arômes et des tanins souples grâce à une parfaite maturité phénolique. En Lombardie, ce millésime a été qualifié de millésime exceptionnel.

Millésime 2017
Des événements climatiques désastreux, une vague de gel avant et une sécheresse plus tard, ont entraîné une perte de rendement importante. De mémoire en mémoire, on ne peut pas se souvenir d’une année comme celle-ci, les données disponibles indiquent une production de moins de 15 millions d’hectolitres inférieure à celle de 2016, plaçant ainsi 2017 au deuxième rang des récoltes après récolte les plus rares à ce jour. surpassé que par celui de 1947. À oublier.

Millésime 2018
Année de production complète « inhabituelle » en raison des périodes de chaleur alternant avec des pluies abondantes ayant créé une humidité élevée. Cependant, grâce à la chaleur d’avril, la tendance a été régulière avec un nombre élevé de grappes. Une production abondante qui se situe au deuxième rang des récoltes des 20 dernières années où les Pouilles sont devenues la région la plus productive d’Italie. Méfiez vous des «meilleurs raisins de l’année» qui semblent provenir des pentes des contreforts DOCG de Valdobbiadene.

Marco magazzino