Mais au fait, qu'est-ce qu'un antiquaire ?

Stéphane Pignolet

« L’oiseau rouge » huile sur panneau, 1960

« L’Illusionniste », technique mixte sur papier, 1990

« Le perroquet insomniaque » technique mixte sur papier, 1985

Oh ! les singulières cavernes en ces hautes maisons, en ces grandes maisons, pleines, des caves aux greniers, d’objets de toute nature, dont l’existence semblait finie, qui survivaient à leurs naturels possesseurs, à leur siècle, à leur temps, à leurs modes, pour être achetés, comme curiosités, par les nouvelles générations. Ma tendresse pour les bibelots se réveillait dans cette cité d’antiquaires.

Maupassant, Contes et nouvelles, t.2, Qui sait ? 1890, p1194

Être Antiquaire, marchant d’art, est-ce seulement acquérir des œuvres pour les revendre avec un bénéfice ?
Ben non pardi ! Pas pour Stéphane Pignolet, antiquaire à Namur.
À la recherche et l’acquisition d’œuvres originales, il faut ajouter tout un travail d’exploration de documents et d’informations relatives à l’artiste et son travail.

La lecture de livres, les recherches sur le Net, les entretiens téléphoniques, les rencontres avec la famille de l’artiste, les proches et les collectionneurs, ce sont finalement des dizaines d’heures passées à tenter de faire revivre un artiste au travers de ses œuvres, sa vie, ses anecdotes et sa bibliographie (euh.., quand il y en a une !). C’est aussi cela le rôle de l’antiquaire. C’est sa valeur ajoutée !

L’EXCITATION D’UNE DÉCOUVERTE

Au cours de ses pérégrinations, Stéphane est tombé sur le fond d’atelier d’un artiste surréaliste expressionniste BELGE des années 70/90s pas ou peu connu… André Toussaint.
Et bien, c’est vraiment waouh !

Ce fond est constitué de dessins, gravures, huiles, mais aussi de documents relatifs à l’artiste. Des articles de journaux (notamment en allemand), des catalogues d’expositions et des notes manuscrites nous éclairent déjà sur une partie de sa vie. Mais même si ces documents ont suivi le fond d’atelier (ce qui est déjà très bien), cela reste malheureusement incomplet pour comprendre et faire revivre l’œuvre de André Toussaint. Et pourquoi ne pas publier un écrit recensant ce fond d’atelier ?Alors, Monsieur Pignolet, chaussez vos lunettes, dépoussiérez les documents, prenez des photos, lisez un nombre incalculable de pages sur internet, découvrez et surtout, faites-nous découvrir cet artiste BELGE, bourré de talent. Redonnez-lui ses lettres de noblesse !

Parce que c’est aussi pour cela que l’on rentre dans votre galerie, pour découvrir !À suivre…