La crise sanitaire a incontestablement impacté le commerce local et certains secteurs de manière plus forte que d’autres. Horeca, événementiel, monde de la nuit, commerces de détail, tourisme, culture ou métiers de contact… tous ont été mis de côté pendant plus de 18 mois pour enrayer la propagation du virus.
Si le chiffre est toujours conséquent, 2020 a pourtant encodé 40% de faillites en moins qu’en 2019. Comment expliquer cette différence ? Comment aider nos commerces locaux à tenir le coup ? Avec SMILe Mag, on s’est penché sur ces questions…
Décembre 2019, le coronavirus débarque en plein centre de la Chine et moins de 4 mois plus tard, c’est toute une partie du monde qui est figée, forcée de mettre sa vie en « pause » et de se confiner. Commerces, écoles, restaurants, centres de loisirs, parcs d’attractions, métiers de contact et j’en passe, sont obligés de fermer, de réduire de manière considérable leur travail et de se plier à une tonne de mesures pour espérer continuer leur activité. Le télétravail s’impose, le combat pour garder la tête hors de l’eau est lancé, et depuis… il n’a pas encore cessé ! Si on ne sait combien de temps on va devoir en subir les frasques et conséquences, ce que l’on sait, c’est que les indépendants se prennent chacune de ces 4 vagues de plein fouet, forcés pour la plupart… de devoir jeter la clé.
Permettant de garder la tête hors de l’eau, mais également estimées insuffisantes pour d’autres, des aides gouvernementales et des mesures de soutien aux entreprises frappées par la crise ont été mises en place.
C’est ce qui explique, avec les moratoires accordés pour les dettes fiscales et sociales des entreprises, qu’il y a eu presque moitié moins de faillites en 2020 ! En temps normal, les dettes envers les administrations (TVA, ONSS, impôts, cotisations sociales…) sont à l’origine de 75 % des faillites en Belgique ! Par conséquent, il n’y a rien de surprenant au fait d’observer que le taux de faillites n’a pas explosé en période Covid.
Qu’en sera-t-il dans les années à venir ? Malheureusement, dès 2022, il faut s’attendre à un changement de tendance. Les aides ont en effet repoussé le problème, mais sont loin de l’avoir éradiqué. Les administrations fiscales et parafiscales vont recommencer à envoyer leurs mises en demeure et certaines entreprises risquent bien de ne pas tenir le choc ! La baisse des ventes ou l’arrêt de ces dernières ont mis en danger les plus petites structures qui n’ont pas forcément la trésorerie pour suivre ni pour survivre. Quelque part, cette fou-tue Covid et la peur qui en a découlé ont tellement paralysé les foules que l’e-commerce est devenu la façon « sécurisée » d’acheter. Mais en utilisant internet pour vos emplettes, c’est ceux qui ont consacré leur vie à leur commerce qu’on met aux oubliettes ! Si l’e-commerce a de plus en plus le vent en poupe, il ne soutient pas ceux qui ont consacré leur vie à leur commerce de proximité. Pour contrer cette tendance sur le web, il faut investir dans une communication et un impact visuel qui passe aussi par les réseaux sociaux. Mais le constat est là, beaucoup de petites entreprises n’ont pas les moyens ou le réflexe de le faire, et les géants, les marques reconnues prennent toute la place.
On l’oublie trop souvent, mais les commerces locaux font fonctionner l’économie des villes et villages, ils sont aussi très souvent tenus par un voisin, un ami ou même un membre de notre famille… Alors quoi de plus normal que de les soutenir pour qu’ils puissent continuer à vivre ! OK, mais concrètement… comment les aider ?
En tant que consommateurs nous avons bien plus de pouvoir que nous le pensons : le rôle que nous avons à jouer est primordial pour préserver nos commerces de proximité !
Voici comment faire :
1) Achetez national, achetez local et faites vivre les commerces de proximité. Si cela semble évident, nous ne le faisons pas forcément naturellement.
2) Aidez les commerçants dans le développement de leur notoriété. En d’autres mots, faites leur pub et recommandez-les sur les réseaux sociaux. Votre entourage et vos amis se fieront sans aucun doute à votre avis ou votre expérience. Vous pouvez également liker, commenter et partager les publications ou pages Facebook de vos commerces préférés. Ça ne vous prend que 2 minutes et pour eux, c’est une sacrée visibilité de gagnée !
3) Même principe sur Google My Business. Lorsque vous tapez le nom de votre commerce dans la barre de recherche Google, une fenêtre avec quelques photos et sa description apparaissent sur la droite.
Vous pouvez dès lors leur laisser un avis positif avec un super nombre d’étoiles de manière à ce que leur cote de notoriété augmente. Les « étoiles » … véritable Saint-Graal de la toile !
4) Optez pour des chèques/bons cadeaux provenant des boutiques locales ou 100%made in Belgium.
L’occasion idéale de les faire découvrir à ceux que vous aimez.
5) Vous n’avez pas le temps de vous déplacer ? Avant de vous ruer sur les géants du web et de l’e-commerce, renseignez-vous auprès de vos commerçants préférés, ils ont peut-être mis en place un service de livraison à domicile ou de réservation.
Si en 3 clics, on peut faire son shopping depuis le fond de son canapé, on ne retrouve sur le web que des géants de l’e-commerce vers lesquels on se dirige machinalement. Alors si l’appel du « clic & shop » vous démange tant, sachez qu’il existe de jolies initiatives qui soutiennent les commerçants locaux, comme « Les eshops belges » (www.leseshopsbelges.be). Les fondatrices, Nathalie, Théodora et Laurence, n’ont évidemment pas la prétention de sauver le monde, mais force est de constater qu’elles ne sont pas restées les bras croisés. Ce type d’initiative permet d’apporter une pierre à l’édifice pour aider les commerçants de proximité. Foncez sur ce type de site si vous ne rêvez que de shopper via écrans interposés !
Alors, non… la pandémie n’est pas éradiquée. Oui, nous avons tous un rôle à jouer pour que les commerces, indépendants ou artisans du coin puissent continuer à vivre de leurs activités. Chaque petit geste compte, chaque passage renforce leur espoir et surtout, chaque centime met le pied à l’étrier d’un commerce qu’on ne voudrait pas voir disparaître. Si posséder des « villes fantômes » ne vous tente pas plus que cela, suivez la devise nationale à la lettre : « L’union fait la force ! ».
Pensez-y…
Pas évident de laisser ses enfants à une inconnue ! Alors, autant mettre toutes les chances de notre côté pour que nous passions tous une bonne soirée. Voici un mode d’emploi sympa pour bien s’organiser :
- Une fois la baby-sit’ trouvée, on l’invite à la maison pour discuter et voir si le courant passe entre nous et avec nos enfants (surtout).
- On anticipe ses sorties pour ne pas se retrouver en mode « branlebas de combat ». On lui demande de bloquer sa soirée assez tôt, des fois qu’une soirée hyper branchée lui serait proposée.
- On place le cadre rapidement : on a réellement besoin d’elle, alors on lui fait comprendre que si elle dit oui, il n’y pas l’option « oui, mais » ou « quaponey » !
- Toujours relancer sa baby-sitter par SMS ou Messenger afin d’avoir le bon canal pour discuter et confirmer sa disponibilité !
- Créer une farde MÉMO avec : les règles de la maison, les allergies de nos enfants, les numéros de téléphone en cas d’urgence et le déroulement du train-train quotidien de nos enfants (souper, heure du coucher, quantité de lait dans le bibi, rituel avant d’aller au lit, que faire s’il fait de la température…). N’ayez pas peur d’y mettre des intercalaires et toutes les infos nécessaires (le nom du doudou préféré, la chanson à fredonner s’il se met à pleurer, son dessin animé…) afin de s’y retrouver rapidement en cas d’incident.
- Prévoir 30 minutes avant pour lui faire un topo de la situation et laisser un temps d’adaptation/transition à vos enfants. (S’ils ont – de 5 ans, et qu’ils ne la connaissent pas encore, prévoyez 1 heure)
- Être bien dans le taux horaire moyen, défini avant avec elle par écrit. À savoir entre 7 € et 10 €/heure. Veuillez noter qu’après 22 heures, vous vous devrez de la raccompagner ou de lui payer un taxi.
- Si elle garde les enfants le soir, comptez-la dans le souper que vous allez préparer.
- Être explicite sur ce que vous attendez d’elle et ce qui est interdit (pour ne pas retrouver son petit copain chez vous)
- Demandez-lui de rester joignable et de vous envoyer des petits messages via internet (pour autant que vous lui ayez donné accès à votre wifi) afin de vous rassurer une fois qu’ils sont couchés.
Marielle Botty – STRATAG’M