Ce temps maussade et pluvieux vous agace ? Vous avez envie de changer d’air, de saisir une opportunité professionnelle au-delà de nos frontières, de prendre votre pension aux chants des grillons ou de partir à la découverte du monde ? Que ce soit pour vos études, pour 1 an ou pour plus longtemps, voyons où partir et comment !
BELGIQUE, JE TE QUITTE !
Saviez-vous qu’en moyenne, 1 Belge sur 20 quitte la Belgique ? On n’est pourtant pas si mal chez nous, si on ne tient pas compte de la météo, bien sûr. Ce sont d’abord les Bruxellois qui tentent le pas, ensuite, les Wallons et pour finir les Flamands. Mais le Belge reste prudent quand il s’agit de quitter son nid et son pays! C’est pourquoi, ce sont les pays limitrophes qui ont la cote (France, Pays-Bas, Allemagne, Luxembourg), suivie de l’Europe (Angleterre, Suisse, Italie, Sardaigne, Corse, Espagne, Portugal), puis du reste du monde pour les plus hardis d’entre-nous
(USA, Canada, Singapour, Australie, Chine, Nouvelle-Zélande…) !
SE POSER LES BONNES QUESTIONS POUR TROUVER LA BONNE DESTINATION !
Quels sont vos objectifs de carrière?
Dans quel secteur vous imaginez-vous ? Avez-vous les compétences nécessaires pour plaire dans ce domaine ? Souhaitez- vous être salarié ou bien monter votre propre société ? Il existe de multiples moyens de travailler à l’étranger comme : enseigner le français ou l’anglais, le sport, l’hôtellerie, les multinationales… Un conseil, renseignez-vous sur les emplois les plus recherchés dans le pays désiré et sur la validité de vos diplômes à l’étranger !
Quel climat me conviendrait le mieux ?
Évidemment que l’on va répondre « du soleiiiiilll » ! Plus concrètement, pensez à ce que vous aimez : j’aime le ski et la chaleur aussi (Go pour le Canada), je ne supporte pas le froid, mais les grosses chaleurs non plus (Croatie, Italie). J’adore faire du surf (Go Portugal, États-Unis.), j’adore quand il fait excessivement chaud (Go Australie, États-Unis, Maroc), j’aime sauter dans les flaques et sortir mon parapluie (Londres l’Écosse ou l’Irlande vous attend). J’aime me lever tôt et le froid est bénéfique pour moi (Go Norvège, Suède)… Bref, vous avez compris l’idée !
Quelles langues savez-vous parler?
Au-delà des langues que vous maitrisez, il vous faudra apprendre à communiquer avec les locaux et à comprendre leurs expressions. Si vous demandez à un père de famille canadien comment vont ses gosses, sachez que vous venez de prendre des nouvelles de ses testicules ! En suisse, si quelqu’un vous dit je me suis chié, il ne tentera pas de vous dire qu’il s’est fait dessus, mais bien qu’il s’est trompé… comme quoi, il est important de connaître plus que la langue pour savoir donner le change.
Avez-vous choisi un pays sécurisé?
Même si par les temps qui courent, on n’est plus trop à l’abri peu importe où l’on vit, il est tout de même important de se renseigner sur la sécurité du pays. Si c’est pour partir là où règne un sentiment d’insécurité, à quoi bon s’y installer ?
Coutumes, mode de vie, saurais-je m’y adapter ?
Saviez-vous qu’en Thaïlande, vous risquez gros si vous marchez sur un billet dans la rue ? Tout comme roter après manger est un signe de politesse et d’un bon repas chez les Chinois. Si vous êtes invité à déjeuner chez un local en Espagne, ne vous attendez pas à ce que le repas commence avant 14 ou 15h. Si vous allez écouter du Fado au Portugal, couper votre GSM et ne tentez pas de parler… ici ce moment est sacré ! Renseignez-vous pour mieux vous adapter et vous faire adopter.
Pour choisir, listez ce qu’il ressort de vos recherches et voyez ce qui vous fait vous sentir bien, ce dont vous avez réellement besoin. Par exemple, si vous recherchez du soleil toute l’année + un sentiment de sécurité + une vie pas trop stressante + un coût de la vie abordable et une langue facile à apprendre, le Portugal semble tout indiqué.
CE QUI NE SERA PAS TOUJOURS ÉVIDENT
• Ne pas arriver à se faire comprendre.
• Les habitudes culinaires modifiées, parce que l’on ne trouvera pas nos essentiels dans les supermarchés pour cuisiner « comme à la maison ».
• Le manque de sa famille, de ses amis. Ce sentiment d’isolement parfois pesant.
• Le choc des cultures, le changement de rythme de vie : en Sardaigne tout comme en Espagne, tu coupes ta jour- née de 12 à 15 h pour faire la sieste, puis tu recommences à travailler jusque 20h. En Suède tu te lèves aux aurores et ta journée est terminée en début d’après-midi.
• Ne pas savoir aller au cinéma ou suivre une conversation tant qu’on ne maitrise pas suffisamment la langue de là-bas.
• Les démarches administratives et le fonctionnement du « système » qui n’est pas forcément le même ! ›››
CE À QUOI JE DOIS PENSER
• Trouver un logement (louer ou faire de la colocation – idéal pour apprendre la langue).
• Obtenir un visa si nécessaire ou vous déclarez comme résident.
• Souscrire à une assurance sociale ou demander une carte européenne d’assu- rance maladie.
• Prendre une assurance « expatrié » pour rembourser intégralement vos frais de santé (il faut au moins résider 6 mois dans le pays pour pouvoir y souscrire).
• Demander un permis de conduire inter- national si vous partez hors Europe.
• Faire la démarche auprès des impôts avant de partir et résilier tous vos contrats belges (assurances, téléphone, électricité, etc.) et en souscrire de nouveaux dans votre pays de destination. Attention que pour ouvrir un compte en banque, vous devrez d’abord posséder une adresse officielle dans le pays!
• Une fois arrivé, aller s’inscrire à l’ambassade, car ils vous délivreront plus facilement une copie de tous vos documents officiels dont vous aurez besoin pour trouver un travail, inscrire vos enfants à l’école, etc.
Vous voilà, presque, prêts pour une aventure inoubliable, à vivre seul ou en famille, où les
rencontres humaines feront inévitablement votre richesse!
Marielle Botty – STRATAG’M