
Chaque été, le rosé revient sur les tables comme une évidence. Frais, fruité, désaltérant, il s’invite aux apéros en terrasse, aux barbecues entre amis, mais aussi à des repas plus gastronomiques. Mais derrière cette image festive et légère se cache un vin bien plus complexe qu’on ne l’imagine, aux styles variés, aux méthodes de production précises et aux nouvelles tendances passionnantes. Tour d’horizon du vin rosé en 2025 : ce qu’il est, ce qu’il devient, et pourquoi il mérite toute votre attention..
Trop souvent considéré comme un «entre-deux» entre le blanc et le rouge, le rosé est pourtant un vin à part entière, qui demande une véritable maîtrise technique. Il est produit à partir de raisins noirs à jus blanc, comme le grenache, le cinsault, la syrah ou encore le pinot noir, selon les régions. La couleur vient du contact entre le moût et la peau du raisin, pendant quelques heures seulement, avant pressurage. Plus le contact est long, plus le rosé sera soutenu en couleur.
Il existe deux grandes méthodes de production : le rosé de pressurage direct, qui donne des vins pâles, vifs et fruités, et le rosé de saignée, issu d’une courte macération, qui tend vers plus de structure et de complexité. Certains rosés sont aussi élevés en fûts ou en amphores, gagnant ainsi en rondeur et en profondeur.
On pense souvent au rosé comme une invention moderne, mais c’est historiquement le plus ancien des styles ! Dans l’Antiquité, les Grecs puis les Romains buvaient des vins peu colorés, obtenus par une courte macération. Le rouge, tel qu’on le connaît aujourd’hui, est venu bien plus tard. Ce n’est donc pas un effet de mode, mais plutôt un retour en grâce. Si la Provence a su capitaliser sur l’image du rosé chic et solaire, d’autres régions s’affirment aujourd’hui avec des rosés plus profonds, plus gastronomiques, parfois même capables de vieillir.
Et si vous serviez un rosé… à Noël? Ou en février, sur un tajine d’agneau ? Les rosés ont longtemps été condamnés à la saison estivale. C’est une erreur. Un Tavel, un rosé de Sancerre, ou un vin corse bien structuré peuvent parfaitement accompagner l’automne ou l’hiver. Les vignerons l’ont bien compris : certains proposent des rosés élevés en barrique, avec du gras, de la profondeur, presque une texture de vin rouge.
Petit à petit, le rosé d’hiver fait son chemin. Et non, il n’est pas obligé d’avoir une étiquette flashy pour exister.
Voici quelques tendances inattendues à surveiller :
- Rosés de macération : à mi-chemin entre rosé classique et orange wine, ces cuvées ont du fond, parfois des tannins, souvent un grain ori- ginal. À tester absolument.
- Mono-cépages de caractère : mondeuse en Savoie, pineau d’aunis en Loire, tibouren en Provence… les rosés de terroir sortent des sen- tiers battus.
- Rosés de montagne: oui, la fraîcheur vient aussi des hauteurs! Alpes italiennes, Savoie, Hautes-Alpes… des vins tendus, vibrants, inattendus.
- Rosés en amphore ou jarre : élevage insolite pour des arômes plus subtils, une bouche ronde sans lourdeur, et une jolie complexité minérale.
Le rosé peut s’accorder avec une infinité de plats. Oubliez chips et melon jambon : testez plutôt…
- Rosé corsé + cuisine orientale : tajine, kefta, plats aux épices douces.
- Rosé sec + fromage : chèvre frais, tomme de brebis, feta rôtie au miel.
- Rosé effervescent + dessert : tarte aux fraises, panna cotta, sorbet basilic.
- Rosé nature + légumes grillés: courgettes, poivrons, aubergines, le tout au barbecue.
Site&e-shop : www.lesbouchesrouges.wine
Facebook / Insta : lbrwinefoodmore
Boutique : Route de la Maladrie, 5 à 6840 Longlier
ANGÉLIQUE – LES BOUCHES ROUGES