Ces peurs intenses souvent incomprises, touchent bien plus de monde qu’on ne l’imagine ! Loin d’être des lubies farfelues, les phobies représentent un défi quotidien pour beaucoup, bien souvent sans en connaître l’origine. Embarquons dans un voyage au cœur des phobies les plus courantes afin de mieux comprendre leurs manifestations et leurs impacts dans la vie de tous les jours.
La peur du vide et des hauteurs
Étymologie : du grec “ákron”, pour “pic, som- met”
Véritable défi : monter sur une échelle, se tenir au bord d’un balcon…
Pour ceux qui souffrent d’acrophobie, quitter le sol ou se pencher vers le vide est un cauchemar. La moindre hauteur peut déclencher des vertiges, des nausées et un sentiment de panique intense. Monter sur une chaise peut même devenir une épreuve en soi !
L’angoisse des espaces ouverts
Étymologie : du grec “agorá”, pour “place publique”
Véritable défi : sortir de chez soi, prendre le bus ou pire… se retrouver pris au piège dans une foule.
Pour les agoraphobes, le monde extérieur se transforme en un terrain hostile où chaque sortie devient une épreuve insurmontable. La peur de se retrouver dans un endroit sans issue, loin de toute aide potentielle, déclenche des crises de panique et limite considérablement les sorties de la vie quotidienne…
Quand les araignées tissent leur toile de terreur
Étymologie: du grec “aráchnē”, pour “araignée”
Véritable défi : se retrouver nez à nez avec une araignée, toucher une araignée, voir une araignée… et ne plus la voir (surtout !).
Pour les arachnophobes comme moi, les araignées sont des monstres velus à huit pattes prêts à nous grimper dessus! Sincèrement, parfois la simple vue d’une toile ou la silhouette d’une araignée suffisent à déclencher une réaction de terreur incontrôlable.
La peur de l’oppression
Étymologie : du latin “claustra”, pour “fermeture, clôture”
Véritable défi : monter dans un ascenseur fermé, traverser un tunnel, être confiné dans un espace sans issue visible.
Pour ceux qui souffrent de claustrophobie, les endroits confinés deviennent étouffants. Ils se sentent pris au piège, sans échappatoire, ce qui déclenche une crise d’angoisse. Le sentiment de manquer d’air est insoutenable.
La peur des chiens
Étymologie : du grec “kýon”, pour “chien” Véritable défi: des simples aboiements à la course poursuite.
Les chiens ne sont alors pas vus comme des compagnons adorables mais plutôt comme des créatures dangereuses. S’approcher d’un chien devient alors impensable et le caresser encore moins.
Les insectes, ces petites bêtes si redoutées
Étymologie : du grec “éntoma”, pour secte”
Véritable défi: voir un insecte voler ou s’approcher, attraper ou toucher un insecte. Papillons, mouches, cafards… Pour les entomophobes, les insectes sont des nuisibles vecteurs de terreur. C’est pour certains la peur d’être contaminé par une maladie en provenance de ces petites bêtes volantes ou rampantes.
La peur de parler en public
Étymologie : du grec ”glôssa”, pour ”langue” Véritable défi : prendre la parole devant un groupe de personnes plus ou moins important.
Aussi appelée Trouble de l’Anxiété Sociale (TAS), la phobie sociale peut surgir dans toutes les situations où l’on doit parler devant quelques individus. Rencontrer de nouvelles personnes ou manger en public peut alors causer une anxiété extrême, de la tachycardie, des tremblements, et des sueurs.
La peur des serpents
Étymologie : du grec “ophis”, pour ”serpent” Véritable défi : s’approcher ou simplement voir un serpent.
De la même façon que l’arachnophobie, cette peur peut être liée à des facteurs évolutifs de l’histoire de l’homme, où autrefois, les serpents étaient perçus comme une menace furtive et surtout mortelle.
La peur de l’obscurité
Étymologie : du grec “núx”, pour ”nuit” Véritable défi : s’endormir ou vivre dans l’obscurité.
La peur du noir, considérée comme une peur enfantine, peut persister à l’âge adulte. Associée à la peur de l’inconnu et de ce qui pourrait se cacher dans l’obscurité, plutôt que l’obscurité elle-même.
La peur des trous
Étymologie : du grec “trupa”, pour ”trou” Véritable défi : les objets du quotidien présentant un ensemble de petits trous.
Il ne s’agit pas de tomber dans un trou mais bien de ne pas supporter la vue d’un ensemble de petits trous”! La trypophobie c’est l’angoisse causée par les trous que forment les pépins des fraises, les trous d’une éponge ou les alvéoles créées par les abeilles. Ne pas savoir ce qui peut s’y être glissé ou ce qui peut en sortir est tout simplement flippant. Vous voulez savoir si vous êtes trypophobe” ? Tapez simplement “trypophobie” dans Google Images et constatez votre réaction…
À ne pas confondre avec la trypanophobie…
La peur des aiguilles
Étymologie : du grec “trypanon”, décrivant un instrument destiné à percer.
Véritable défi : faire une prise de sang ou recevoir une piqûre.
Cette phobie peut entraîner des réactions physiques intenses, comme des malaises vagaux, et rendre les soins médicaux difficiles. Elle est également très proche de l’aichmophobie, peur des aiguilles et des objets pointus en général, de la pointe de couteau aux épines d’un cactus, incluant donc la peur des aiguilles.
Peur de voler
Étymologie : du grec “aero”, pour ”air” Véritable défi : prendre l’avion, monter dans une montgolfière, faire un saut en parachute… Bien qu’handicapante et limitante dans les destinations de voyages accessibles en avion, cette phobie ne s’applique pas uniquement aux avions. Dès qu’il s’agit d’être dans les airs, c’est l’angoisse totale! Notez que la peur de l’avion à elle seule porte le nom d’aviophobie. Ce type de peur peut se déclencher autant à l’atterrissage qu’au décollage ou pendant le vol, ce qui est assez problématique au vu l’incapacité de sortir de l’appareil en vol.
La peur de la mort ou de mourir
Étymologie : du grec “thanatos”, pour ”mort” Véritable défi: penser à ce qu’il pourrait y avoir après la mort ou rêver de sa propre mort.
On pourrait la rebaptiser «peur de l’inévitable». On sait que l’on y passera tous un jour, mais pour les thanatophobes, chaque pensée liée à la fin de vie est source d’anxiété. Cette angoisse peut malheureusement influencer bien des décisions quotidiennes.
Souvent liées à des expériences traumatisantes, réelles ou imaginées, elles peuvent aussi découler d’un bagage génétique, comme pour le vertige ou la phobie sociale, que l’on aurait reçu en héritage (merci du cadeau).
Heureusement, il existe des solutions pour surmonter ces peurs”: thérapies, traitements médicaux, techniques de relaxation, hypnoses… Le plus important est de ne pas les négliger. Elles ne sont ni une faiblesse ni un caprice, mais un vrai trouble qui mérite toute notre attention. Alors, que ce soit les hauteurs, les insectes ou la peur de parler en public, sachez qu’il y a toujours un moyen de s’en sortir, et il n’est jamais trop tard pour y faire face avec l’aide de professionnels.
Marielle Botty – STRATAG’M