On en parle tellement et pourtant, la crise de la quarantaine, ce n’est tout de même pas la mer à boire ! D’autant que tout le monde ne la fait pas forcément au même moment. Si ce n’est pas le cas pour toi, attend d’être quinqua, tôt ou tard, cette crise « existentielle », tu la feras, plus ou moins fort, c’est comme ça. C’est un peu comme si en milieu de parcours, tu dressais le bilan. Certains s’angoissent de ne pas avoir tout réalisé, d’autres se disent que la routine s’est trop installée. Comment faire pour gérer ? Voici quelques conseils à piocher.
Hommes et femmes, là non plus, nous ne sommes pas égaux ! Si la crise de la quarantaine peut subvenir entre 45 et 55 ans, elle durera plus longtemps chez l’homme (3 à 10 ans) que chez la femme (2 à 5 ans) et, les signaux d’alerte seront eux aussi différents.
Alors que chez l’homme on va constater l’envie d’appliquer le : « on a qu’une vie », la femme aura besoin d’attirer l’attention et de se sentir désirée (à nouveau).
Chez l’homme, la crise peut s’enclencher avec une menace au travail, une envie d’un niveau de vie différent ou lorsqu’une belle jeune femme l’appellera Monsieur (lol). Le démon de midi s’activera alors et la séduction de femmes plus jeunes lui donnera la sensation de lutter contre la vieillesse qui doucement fait pencher sa balance dans l’autre sens. On remarque aussi un changement d’apparence, d’habitudes, de voiture et une remise en question !
Chez la femme, c’est l’horloge biologique qui sonne le glas : puis-je encore avoir des enfants ou pas ? Quelques années avant l’arrivée de la ménopause, elle aura besoin de se sentir belle, valorisée et séduisante. Pas juste la femme qui gère la maisonnée depuis tant d’années ! Elle vaut mieux que ça. Elle se rebelle, change de look, remet du piment dans sa vie sexuelle, fuit la lassitude et décidera de prendre « du temps pour soi ».
Vivre ces changements ce n’est déjà pas évident et si on est en couple, les gérer simultanément ou en décalé, ça peut franchement tout faire chavirer. Tenez bon, gardez le cap… on arrive avec des « solutions » !
Relativiser : Hey la crise de la quarantaine, ce n’est pas une maladie ! C’est un mal être OK, mais avec un peu de stratégie et/ou de suivi, on s’en remet assez facilement (dixit les psys) ! Respirez, vous n’êtes pas le ou la seule à qui c’est/ça va arriver.
Tempérer : OK, vous avez les nerfs en pelote, vous critiquez tout, rien ne va comme vous le voulez, tout vous agace ou semble vous irriter, c’est compréhensible, mais n’oubliez pas que si vous êtes dans ce créneau-là, ce n’est pas forcément le cas des gens autour de vous ! Ne leur faites pas payer le poids de vos années… Imaginez-vous être plutôt comme le bon vin qui prend de la bouteille que comme une fleur qui dépérit ! Faites votre choix, le premier est tout de même plus sympa et plus souvent convié aux bonnes tablées.
Redéfinir ses objectifs et priorités : Évidemment que les rêves, ça a du bon, mais ce n’est pas parce que vous ne les avez pas tous concrétisés que votre vie a échoué ! Soyez réaliste, certains de vos objectifs ne sont plus d’actualité et il faut accepter de les rayer de votre bucked list! «Ah si j’avais su, si j’avais pu»… en effet, ça aurait peut-être tout changé, mais vous ne serez probablement pas la personne que vous êtes aujourd’hui.
Dressez le bilan du mileu de parcours : Oui oui, du « milieu » de vie, ce n’est donc clairement pas la fin! Réfléchissez déjà à tout ce que vous avez accompli jusqu’à aujourd’hui et prenez conscience de ce que vous désirez réaliser de plausible dans le futur. Cette fois, il ne s’agit pas de rentrer dans un « moule » pour faire comme tout le monde ! Non ! Cette fois, il s’agit de penser à soi, de tenir compte de ses passions et de ses désirs personnels… surtout que maintenant, vous savez exactement ce que vous voulez et ce que vous ne voulez plus !
Investissez dans votre épanouissement : Ne voyez pas ça comme une fin, mais comme un commencement / une mise à jour / une opportunité ! Apprenez de nouvelles compétences, changez de carrière si c’est ce que vous sou- haitez, explorez des passe-temps qui vous passionnent, voyagez, découvrez… Surtout, ne rentrez pas dans le « toujours plus » ! Avoir plus de succès, plus d’argent, plus de moyens pour ceci ou la voiture dernier cri… ce n’est pas ça qui rendra votre vie plus heureuse, même si vous aurez la sensation que ça y contribue. Les amitiés et l’entourage de qualité vous épanouiront tout autant.
Indulgence envers soi-même : Apprenez à pratiquer l’autocompassion. Après tout, vous êtes humain non ? Accordez de la bienveillance à vos erreurs et vos imperfections et traitez-vous avec le même niveau de gentillesse que vous le feriez pour votre meilleur.e ami.e !
Si vous vous sentez dans une spirale infernale, n’hésitez pas à en parler avec un professionnel de la santé ! Beaucoup de solutions douces et annexes existent pour vous aider à surmonter ce chamboulement émotionnel.
En résumé, la crise est parfois nécessaire pour nous faire réagir, nous faire prendre conscience de tout ce que l’on a accompli. notre vie est loin d’être terminée, c’est juste parfois un nouvel axe, un nouveau souffle à lui donner. personne n’est forcé de suivre le train-train quotidien en traînant des pieds… agrémentez-le de saveurs, d’objectifs plausibles, de bienveillance et de bonheur, vous vous rendrez compte qu’au final, on n’est pas si mal.
Marielle Botty – STRATAG’M